Les enfants de Yuki, après deux ans d’université au Manitoba, ont chacun à leur tour, à trois ans d'intervalle, consacré une année entière à étudier le japonais à l’Université Tokai au Japon et à s’entraîner avec son réputé club de judo, les deux, de façon intensive. Nous vous présentons les écrits combinés de leur journal de bord respectif, lesquels seront émaillés de notes rétrospectives et d’échanges sur leur expérience.
17 novembre 2011
Certaines choses demandent du temps pour s'y habituer
Que c’est difficile de se lever tôt le matin pour aller à la pratique. Je ne crois pas que je m’y habituerai un jour. Ce matin, la pratique est à 6 h 45, ce qui veut dire que je dois me lever vers 6 h pour m’habiller, et aussi pour préparer mon sac et mon lunch pour l’école parce qu’il ne reste en général pas beaucoup de temps entre la pratique et les cours.
Et je suis chanceuse de demeurer juste en arrière du dojo. Les autres filles doivent pédaler 15 minutes juste pour se rendre au dojo, donc, je ne devrais pas me plaindre. Mais laissez-moi vous dire qu’il y a souvent des moments où je voudrais fermer mon réveille-matin et me rendormir…
Au moins, mon horaire ne dérange pas ma coloc. En fait, je pourrais dire que je vis pratiquement seule parce que je ne la vois que très rarement. Je me lève tôt pour aller à la pratique et elle dort encore quand je me rends en classe. Le soir, je suis généralement endormie à 23 h. Elle a un travail à temps partiel et revient donc souvent autour de minuit, puis elle étudie un peu avant de se coucher. Au moins, nous avons toutes deux le sommeil profond et je ne me réveille pas lorsqu’elle rentre tard. Et elle-même n’est pas du tout dérangée par le bruit que je fais en me préparant le matin. Nous nous entendons donc très bien.
Je ne suis pas encore habituée à me faire appeler Sayuri. J’hésite encore quand on me demande mon nom parfois. Mon premier réflexe est de répondre « France », mais alors je me souviens que j’ai aussi un nom japonais, Sayuri. Au Japon, il est beaucoup plus facile pour les gens de se souvenir de Sayuri, bien qu'ils soient souvent surpris d'entendre mon nom. Une explication sur mes antécédents familiaux suit presque toujours. Je m’attends à avoir le problème inverse à mon retour au Canada. Quand les gens me demanderont mon nom, je répondrai « Sayuri ».
J’ai pu enfin visiter la bibliothèque du campus aujourd'hui. Je voulais voir s'ils avaient des romans en anglais ou des ressources pour l’étude du japonais. On dirait qu’ils ont quelques livres en anglais, mais j'ai le sentiment qu'ils n'ont que des romans classiques, comme 1984 de George Orwell. Mais j'ai trouvé une super petite section de manuels japonais, des romans japonais traduits en anglais, des livres de cuisine japonaise (en anglais!) et une tonne de livres pour enfants. Les livres pour enfants seront parfaits pour moi, lol. Le vocabulaire et la grammaire ne sont pas trop compliqués, je devrais donc être capable de les lire. Et bien sûr, il y a de belles photos. 😉
Au travail! J’ai des kanji et du vocabulaire à étudier pour demain. Oyasuminasai!
26 novembre 2011
Photos de la classe 7A
J'ai pris des photos de ma classe de japonais l'autre jour… d'accord, en fait, c'était il y a quelque temps, mais je n'avais pas eu le temps de les télécharger. Les voici.
Les filles de la classe (représentant le Canada, la Corée, la Thaïlande et l'Amérique)
Deux Libyens de notre classe (il y en a 6 en tout) :
Youssef (à gauche) et Mohamed
De gauche à droite : Ahamedo (Libye), Ed (Chine), Busaisa (Libye)
Faraju et Isumairu (tous deux de la Libye)
Toute notre classe (à part Youssef qui prend la photo, je crois.)
Il fait si froid maintenant au Japon. Tout le monde s’exclame de stupéfaction quand je leur dis que nous avons des -45 degrés au Canada, mais personnellement, je sens que c’est tout aussi froid avec la température actuelle de 12 degrés au Japon. En classe, je porte mon parka et ma tuque. J'ai vraiment l'air d'une Canadienne.
Cependant, ils ont également des endroits très chauds. Hier, avec trois autres étudiants internationaux, nous sommes allés dans un sentou. C'est presque exactement comme un onsen (une source chaude) sauf que le sentou n'est pas naturel. Je me fiche que ce soit naturel ou non, c'est génial pour détendre les muscles après avoir fait un entraînement intense toute la semaine. Et ce n'est qu'à environ 10 minutes de notre résidence donc je vais y aller assez souvent, je pense. 😀
20 novembre 2014
Pas de temps pour écrire, DÉSOLÉ!
Désolé les amis, ces deux dernières semaines ont été trop occupées pour que je puisse publier quoi que ce soit, mais je prévois me rattraper et vous dire tout ce que j'ai fait pendant cette période! Beaucoup de trucs passionnants! Je ne sais tout simplement pas comment ma sœur a réussi à maintenir un blogue de façon soutenue, j'ai vraiment du mal à trouver le temps.
Juste pour vous donner une idée, la semaine dernière, j'ai eu deux tests, un examen de mi-session, un concours d’éloquence en plus des devoirs, de la pratique du judo et des choses courantes de la vie quotidienne (lessive, nourriture, sommeil, etc.)
Bientôt, certains membres de l'équipe canadienne de judo viendront à Tokai pour s'entraîner. Je me demande comment cela va se passer. Ma jambe n’est toujours pas assez bonne pour que je puisse pratiquer, même si j’ai combattu quelques membres.
Mais oui, comme je l'ai dit, beaucoup plus de détails à venir bientôt.
30 novembre 2014
Première coupe de cheveux au Japon!
Il y a donc deux semaines, j'ai reçu ma première coupe de cheveux au Japon! Quand ma sœur y était allée, elle m'avait raconté comment son expérience au salon de beauté avec son amie avait été tellement amusante et bla-bla-bla haha (je plaisante, France, je t'aime!) Bref, à cause de ça, j’avais vraiment hâte d'y aller et de me faire couper les cheveux. Mais plusieurs de mes amis étaient allés dans ceux situés dans les environs et avaient eu de mauvaises expériences. Alors je me suis retenu autant que possible.
Depuis que je suis arrivé au Japon, l'un des Mongols, appelé Tselmen, a eu une coupe de cheveux plutôt cool. C'est le genre de coupe de cheveux que la plupart des gens au Japon ne trouveraient pas ça très convenable, mais c'était quand même cool. Et j'ai été surpris de découvrir qu'il l'avait fait lui-même! Je lui ai fait des compliments sur le fait qu'il avait fait un excellent travail et j'ai plaisanté en disant qu'il devrait me faire la même chose! Mais apparemment, il ne l'a pas pris comme une blague. Chaque fois qu'il me voyait par la suite, il me demandait quand nous allions me couper les cheveux, et je répondais que je n'avais pas encore décidé quel genre de style je voulais. J'avais un peu peur et je le connaissais relativement bien, mais pas assez pour lui faire confiance avec mes cheveux haha.
Mais un soir, après avoir étudié jusqu'à environ minuit, je l'ai croisé en allant aux douches avec son coupe-cheveux. Je lui ai demandé ce qu'il faisait, et il a répondu qu'il allait faire quelques retouches à sa coupe. Puis il m'a demandé si je voulais me faire couper les cheveux à ce moment-là, et que c'était le moment idéal. Donc, vers 00 h 15, un dimanche soir, je suis entré dans les douches de notre dortoir pour me faire couper les cheveux par un Mongol que je connaissais à peine. Tu sais que tu es fou quand…
Le tout a pris environ une heure et demie, et nous avons débattu à plusieurs reprises sur la façon de les couper, compte tenu du fait que j'avais les cheveux bouclés et que je faisais partie du club de judo. Ça s'est plutôt bien passé et j'étais content du résultat. C'était une nouvelle coiffure que je n'avais jamais eue auparavant et bon… pourquoi pas, me suis-je dit?
Pendant
J'ai reçu BEAUCOUP de compliments depuis, alors je suppose que je ne suis pas le seul à aimer ça. Même les gars qui sont passés près de moi pendant le festival me traitaient de « bel homme » en japonais. Ça, c’est quelque chose qui peut monter à la tête de quelqu’un haha.
D’accord, je n'ai pas eu la même expérience que ma sœur, mais j'ai eu la mienne et c'était assez stressant. Je ne le connaissais pas très bien, mais d'une manière ou d'une autre, je savais que je pouvais lui faire confiance. C'est un des avantages d'être au Japon.
Après
Qu’en pensez-vous?