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Les enfants de Yuki, après deux ans d’université au Manitoba, ont chacun à leur tour, à trois ans d'intervalle, consacré une année entière à étudier le japonais à l’Université Tokai au Japon et à s’entraîner avec son réputé club de judo, les deux, de façon intensive. Nous vous présentons les écrits combinés de leur journal de bord respectif, lesquels seront émaillés de notes rétrospectives et d’échanges sur leur expérience.

27 octobre 2011

 

Quelle journée!

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Je n’ai jamais été aussi fatiguée de ma vie.

Voici comment s’est déroulée ma journée : J’ai d’abord fait ce matin quelques devoirs avant ma pratique de judo. À la pratique, nous avons fait 6 séries de 4 minutes de randoris ne waza suivi de 5 séries de 6

minutes de randoris tachi-waza (debout) sans pause entre les deux séries. Après ça, j’étais certaine que nous avions fini, mais nous avons dû faire encore 5 séries de 5 minutes de randoris tachi-waza. J’étais très fatiguée à la fin. Je suis retournée au dortoir, me suis préparée une quesadilla et j’ai réussi à m’étendre pendant environ 15 minutes avant que ce soit le temps de la pratique de course à pied. J’avais les cheveux encore trempés suite à la pratique de la matinée lorsque je me suis dirigée vers la montagne où avait lieu l’entraînement. Ça prend environ 20 minutes à vélo pour se rendre au pied de la montagne, puis il faut grimper un chemin escarpé pour se rendre au sommet, ce qui prend 20 autres minutes. Puis, le vrai entraînement débute. Nous avons fait un nombre incalculable de sprints en montée. Cette montagne est comme un paradis pour les gens qui s’entraînent. Il y a plusieurs marches et sentiers qui peuvent servir à des fins d’entraînement.

Enfin, l’entraînement s’est terminé. Mais il fallait quand même redescendre de la montagne. Laissez-moi vous dire que même si on n’a pas les jambes fatiguées en raison des sprints et de l’entraînement de judo, descendre de la montagne est éreintant et dangereux. Les marches sont très à pic et il y a des branches et des feuilles partout. En descendant, je devais être excessivement prudente pour que mes jambes ne se dérobent pas sous moi. Après 20 autres minutes de trajet en vélo pour revenir au dortoir, j’étais enfin de retour à la résidence.


Mais là, un autre défi m’attendait. Je devais préparer le souper. J’étais pas mal épuisée. La dernière chose que je voulais faire était de cuisiner. Mais j’ai fait revenir de la viande hachée avec de l’ail, des oignons, un peu d’aubergine, des poivrons et des champignons, fait cuire des pâtes et ajouté de la sauce tomate et voilà : un délicieux spaghetti!
 

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En général, les mets que je cuisine n’ont pas exactement le goût auquel je m’attends. J’ai encore beaucoup à apprendre. Mais tout de même, on éprouve une certaine satisfaction à cuisiner quelque chose par soi-même. J’aime être capable de créer quelque chose de nouveau. Ensuite, je me régale. Et c’est amusant d’expérimenter, on ne sait jamais exactement ce que l’on va obtenir.

*Le 15 septembre 2020 :
En préparation pour mon année au Japon, j'aurais
peut-être pu cuisiner un peu plus à la maison, question d'apprendre certaines choses de base, mais bon, il y avait d'autres préparatifs plus pressants et de plus, on apprend souvent plus rapidement lorsque le besoin
se présente.

Cette semaine va être difficile. Je suis contente que nous n’ayons pas d’école afin que je puisse me reposer un peu entre les pratiques. Mais, parce que nous n’avons pas de cours, les pratiques sont plus longues et plus intenses. C’est éreintant, mais je suis heureuse de m’entraîner. Après des entraînements si difficiles, je ressens toujours un grand sentiment d’accomplissement. Oui, à peu près tous les muscles de mon corps sont endoloris, mais je sais que mon corps est fort et qu’il peut le supporter. Peu importe le stress qu’on lui fait subir, il est en mesure de performer. Et cela procure une certaine confiance. De savoir que durant un combat, je n’ai pas à m’inquiéter que mon corps me lâche. Je dois aussi remercier un de mes entraîneurs, Alim, pour ma performance d’aujourd’hui à la course à pied dans la montagne. L’été dernier, lorsque mon frère Vincent et moi avons passé deux semaines chez lui à nous entraîner, il nous a fait courir le long de ce petit sentier qui consistait, en 15 minutes, à monter et descendre des marches abruptes. J’étais donc prête pour l’entraînement d’aujourd’hui parce que j’avais déjà fait ce genre d’exercice et je savais que mon corps ne me laisserait pas tomber. La course à pied est un excellent entraînement mental. Parce qu’on doit faire des efforts. Et nous sommes seuls à posséder le pouvoir de décider de continuer. C’est ce genre de mentalité dont on a besoin durant un combat de judo. Peu importe la fatigue de notre corps ou le peu d’énergie que nous croyons qu’il nous reste, il faut demeurer fort et continuer le combat.

Demain, il n’y a que du judo en matinée. J’ai donc congé en après-midi. Je prévois aller jeter un coup d’œil aux kiosques installés dans le cadre du festival étudiant. En ce moment, je n’ai qu’un plan pour ce soir : DORMIR!!!

Oyasumi! (Bonne nuit!)
 

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1 ͤ ʳ novembre 2014

Amis et bouffe!

Amis et bouffe
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Mercredi, quelques Vietnamiens de mon cours m’ont préparé un goûter. J’avais vu la nourriture qu’ils apportaient en classe tous les jours et je leur avais demandé si je pourrais y goûter un moment donné. Peu de temps après, il y avait un goûter complet devant moi et c’était délicieux! J’ai pu goûter à de la soupe vietnamienne et quelques autres

mets. Merci les gars! J’ai vraiment apprécié!

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Soupe vietnamienne, servie froide

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Le plat principal de mon goûter :
des œufs, du poisson, du riz et des concombres

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J’ai oublié le nom de ce légume,
ais il y avait aussi de la viande en dessous.

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Tan, Kien, Hai, Gwen et moi

Merci les gars!

De plus, mon coloc Cho m’a demandé jeudi si je voulais manger des pâtes avec lui. Voyez-vous, mon coloc est de Taiwan et il sait cuisiner. En fait, il étudie le japonais pour pouvoir apprendre à cuisiner des mets japonais et prévoit demeurer au Japon pour le restant de ses jours, je crois… je lui réponds donc « Pourquoi pas? » et lui offre mon aide. Je n’ai pas beaucoup d’expérience en cuisine, et je n’ai fait que lui passer des choses et laver la vaisselle pendant qu’il préparait notre repas. Mais en le regardant travailler, j’ai appris davantage au sujet de la cuisine en une heure que j’en ai appris durant toute ma vie. Cela demande juste de la pratique, haha. Finalement, c’était l’un des meilleurs repas que j’ai mangés jusqu’à présent. Merci Cho! J’ai hâte que nous puissions enfin nous parler (en japonais). 

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Cet incroyable plat de pâtes qu’il a cuisiné pour nous!

Cho, mon coloc

Samedi soir, le personnel japonais des dortoirs des gars et des filles m’ont invité à manger avec eux. Ils m’ont dit qu’ils allaient me cuisiner un mets appelé « nabe » et que je pourrais les aider à le préparer. Lorsque tout le monde fut arrivé avec les ingrédients, les hommes ont commencé à cuisiner. Nous avons découpé du tofu, bouilli de l’eau ajouté de la laitue et de la viande et bientôt, nous étions tous à table devant un délicieux repas. J’étais pas mal la seule personne à cette table qui ne pouvait pas vraiment parler japonais. Je sentais qu’ils voulaient vraiment que je sois avec eux, et je me demandais pourquoi. Probablement parce que je les avais aidés pour la première fête, mais aussi parce que mon japonais s’améliore… tranquillement. À la fin du souper, j’ai senti qu’il serait bon que je leur offre un petit dessert, alors j’ai sauté sur mon vélo pour aller au dépanneur, j’ai pris de la crème glacée au chocolat et je suis rapidement revenu. Je crois que c’était vraisemblablement le dessert parfait pour cette occasion et tout le monde était content!

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Niveau de concentration de Kenta : 100 %

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Otoko no ryouri : cuisine des hommes

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Le résultat final accompagné d’une sorte de champagne

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Un plat de nabe. Vous devriez tous l’essayer,
si vous en avez l’occasion.

C’était merveilleux de savoir que j’avais tous ces gens amicaux autour de moi, désireux de me faire plaisir et de m’offrir leur aide, leur temps et leur argent. C’était surtout merveilleux de ne pas être seul durant quelques soupers, pour faire changement.

 

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