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Synthèse

QUI SONT-ILS?

Dans cette chronique, nous avons questionné 12 immigrants venus de 12 pays différents pour s’installer dans la province du Manitoba, au Canada, pour la plupart au cours des dix dernières années. Nous voulions connaître leur parcours et les présenter aux lecteurs du Nénuphar.

Ils nous ont dit, en bambara, en éwé, en arabe, en kinyarwanda, en malgache, en lingala, en créole, en dioula, en tounsi, en portugais, en wolof et en espagnol… qu’ils aimaient le Manitoba pour la beauté de sa nature et parce qu’on peut y vivre en paix. Ils ont aussi trouvé les Manitobains accueillants, hospitaliers, charitables et d’une humeur égale.

Ils sont partis à l’aventure, pour acquérir de nouvelles expériences, pour fuir la guerre et l’intolérance, pour faire de meilleures études et pour procurer un avenir plus sécuritaire à leurs enfants.

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LE MANITOBA

Ils ont été aiguillés au Manitoba ou ont choisi d’y venir parce qu’ils pouvaient apprendre l’anglais tout en évoluant en français, avoir accès à des études supérieures dans un endroit où le coût de la vie était raisonnable… ou parfois simplement parce qu’ils y connaissaient quelqu’un. 

Ils sont arrivés à titre d’étudiant international, de travailleur qualifié ou de réfugié et leur porte d’entrée fut une bourse du gouvernement canadien, un programme d’immigration, un permis d’études, un permis vacances-travail, un permis de travail temporaire, un passeport des Nations Unies pour les réfugiés ou le programme des candidats du Manitoba.

Leur installation a été relativement aisée lorsqu’ils avaient des amis ou de la famille en place, qu’ils avaient déjà une certaine connaissance du Manitoba, qu’ils ont reçu l’aide d’un agent d’immigration, de l’Université de Saint-Boniface ou d’un service d’établissement comme l’Accueil francophone. Certains ont rencontré des difficultés parce que leur niveau d’anglais n’était pas suffisant ou se sont sentis détonner dans l’environnement homogène d’un petit village.


Certains ont trouvé un emploi dans leur domaine d’expertise ou leur domaine d’étude, d’autres ont dû se réorienter et poursuivre d’autres voies, le certificat ou diplôme obtenu dans leur pays d’origine n’étant pas reconnu au Canada. Pour bien des nouveaux arrivants, ce sont leur bénévolat auprès d’organismes à but non lucratif et leur implication dans leur communauté qui leur a permis de se tailler une place sur le marché du travail.
 

INTÉGRATION – CULTURE

Plusieurs ont éprouvé de la difficulté à s’intégrer et à se faire des amis, trouvant les mailles de la société manitobaine tricotées trop serrées pour laisser entrer des gens d’un autre milieu, d’une autre culture. Parfois, le manque de connaissance de l’anglais s’est avéré un obstacle et d’autres fois, ce fut la différence entre l’accent et la parlure francophone très différente de la leur à laquelle ils se sont butés.

Au-delà de la gastronomie, le plus grand écart culturel constaté par la majorité des immigrants se situe dans la façon de traiter les aînés, de gérer les conflits, d’établir des relations et de manifester physiquement son affection.

Les plus grandes différences langagières portent sur les régionalismes, anglicismes, et tics de langage de part et d’autre.

La plupart se sont impliqués dans leur communauté, auprès d’associations étudiantes ou sportives ou encore de regroupements culturels. Le bénévolat leur a permis de créer des liens, de trouver un emploi et de mieux s’intégrer à la société manitobaine.

Leurs choix de passe-temps ressemblent à ceux de tout le monde : lire, écouter de la musique, faire de la marche et du vélo, exercer des sports, jouer à des jeux de société, jardiner, regarder des séries télévisées, etc.

LA VÉRITÉ VRAIE

Pour savoir réellement comment ils se sentaient dans leur nouveau « chez-eux », nous leur avons demandé de répondre le plus franchement possible à deux questions en leur promettant l’anonymat. Voici leurs réponses compilées :

 

1. Comment avez-vous trouvé l’accueil en terre manitobaine?

 

  • Amical

  • Chaleureux

  • Chaleureux, mais davantage chez les anglophones que les francophones, dans mon cas, en tout les cas.

  • Du point de vue individuel, c’est très bien, mais du point de vue organisationnel, l’accueil fut très pauvre pour ne pas dire inexistant.

  • En général très gentil et amiable. 

  • Il existe de la ségrégation. Dans mon milieu professionnel, les exigences sont différentes à mon égard. Les gens devraient être jugés en fonction de leur travail, pas selon leur culture.

  • Il y a une certaine méfiance de l’étranger que je pourrais attribuer à la peur de perdre son héritage.

  • La preuve du « friendly Manitoba » est faite.

  • La vie communautaire est excellente.

  • Les membres de la communauté se protègent entre eux et le gouvernement protège les communautés.

  • Lorsque les Manitobains te connaissent, ils te font totalement confiance.

  • Pas ouvert à la diversité.

  • Très réservé et un peu hésitant sur la démarche à suivre. Comme si on avait peur de faire des faux pas.

 

2. Qu’est-ce qui manquerait à votre épanouissement à long terme au Manitoba?

 

  • Des amis et le contact avec des gens de ma culture.

  • Des fruits et des poissons frais

  • Des montagnes

  • Des températures plus douces

  • La chaleur

  • La mer et la plage

  • Le goût de la nourriture : elle a moins de goût ici.

  • Ma famille

  • Me connaître mieux et apprendre des autres.

  • Meilleure administration, moins de contrôle et plus de tolérance

  • Meilleure équité pour les immigrants : l’expression « ayant droit » est utilisée dans le mauvais sens.

  • Meilleure gestion municipale de Winnipeg, mon quartier semble avoir été oublié.

  • Plus d’espaces verts à Winnipeg.

  • Reconnaissance de la valeur du travail et critique constructive pour pouvoir s’améliorer professionnellement.

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