top of page
teletravaille.jpg

La fatigue liée aux visioconférences

Vous avez sûrement vu circuler l’expression « fatigue zoom » sur votre fil de nouvelles. Bien entendu, pour être plus précis, il vaut mieux parler de « fatigue liée aux visioconférences » même si Zoom est l'une des plateformes collaboratives les plus populaires, elle n’est pas la seule et une dizaine d’applications se partagent le marché (voir Les visioconférences, Le Nénuphar, octobre 2020).

Les raisons de cette fatigue sont diverses. En voici quelques-unes, glanées sur le Web :

  • La transmission et l’intégration de l’information dans un environnement artificiel sont très exigeantes pour le cerveau, lequel ne s’est pas encore adapté aux interactions avec les autres par écran interposé.

  • L’absence de plusieurs éléments liés au langage corporel que nous décodons sans effort nous oblige à nous concentrer essentiellement sur le discours, et, sur le plan cognitif, c’est lassant de devoir interpréter chaque mot.

  • La caméra étant surtout dirigée sur le visage, nous sommes attirés par les yeux. Dans la « vraie vie », on n’a pas l’habitude de fixer quelqu’un longtemps, car cela est trop exigeant sur le plan de l’attention. En visioconférence, on se sent obligé de maintenir notre regard sur les yeux de l’autre par crainte d’avoir l’air désintéressé. C’est pire lors de réunions de groupe.

  • L’immobilité dans laquelle nous nous trouvons pour garder notre visage à l’écran devient vite inconfortable. Les muscles de notre cou et de notre dos deviennent tendus et on en arrive parfois à oublier de respirer.

  • Les arrière-plans sont bien utiles pour cacher notre environnement personnel, mais finissent par nous distraire, surtout lorsqu’il s’agit d’arrière-plans en mouvement. De plus, toutes ces formes et couleurs différentes fatiguent notre cerveau.

  • Il n’est pas naturel de se voir tout le temps, que ce soit dans un petit carré au coin de l’écran ou intégré avec les vidéos des autres. On ne peut s’empêcher de jeter un coup d’œil à sa propre image, ce qui peut être une cause de distraction. En plus, des recherches laissent comprendre qu'une auto-évaluation constante conduit à des émotions négatives.

 

  • Bien que l’on recommande aux personnes présentes de fermer leur micro lorsque quelqu’un d’autre parle, ce manque de bruit, ainsi que l’absence de rétroaction, peut devenir stressant lorsque l’on prend la parole devant plusieurs participants. On peut avoir l’impression de parler dans le vide.

  • Lorsque nous sommes en réunion, le reste de notre monde ne s’arrête pas et, parce que nous sommes devant notre ordinateur, nous pouvons être bombardés de courriels, de messages et d'avis de tout genre. Le besoin de demeurer attentif malgré tout sur la réunion est fatigant.
     

microsoftteamsnine.jpg

Source : Microsoft

Donc en attendant que le cerveau humain s’adapte, comme il le fera sûrement d’ici une centaine d’années, et que cette forme de communication nous devienne naturelle, il faut trouver des solutions pratiques.

 

Sahar Yousef, un neuroscientifique cognitif qui dirige le laboratoire Becoming Superhuman à l'UC Berkeley dit ceci : « Les réunions vidéo sont plus éprouvantes pour le cerveau que leur équivalent en personne. Dans une étude récente de Microsoft, une fatigue mentale excessive commence à s’installer après 30 minutes de réunion et un stress excessif après deux heures de visioconférences. »

 

Il y a donc plusieurs solutions logiques qui permettent de diminuer la fatigue et le stress des visioconférences. En voici quelques-unes :

 

  • Considérer le but réel de la réunion. Toujours se poser la question « Est-il nécessaire de faire une réunion sur ce sujet? » S’assurer d’utiliser la bonne plateforme pour obtenir le meilleur résultat.

 

  • Raccourcir les réunions. Une rencontre de 60 minutes peut durer 55 minutes et une rencontre de 30 minutes peut être écourtée à 25 minutes. Cela nous permettra de travailler dans le but d'être plus efficaces en moins de temps.

 

  • Fermer toutes les applications de son ordinateur, autre que celles nécessaires à la conférence.

 

  • Ne pas hésiter à fermer sa caméra de temps en temps, cela ne nous empêchera pas d’être attentifs à la conversation, bien au contraire. Sans les stimuli visuels, il est souvent plus facile de se concentrer.

 

  • Imiter la PDG de Citigroup, Jane Fraser, qui a fait du vendredi, une journée sans appels vidéo internes, allant même jusqu’à les interdire.

 

En résumé, moins il y aura de visioconférences, moins il y aura de fatigue liée aux visioconférences, n’est-ce pas?

 

RÉFÉRENCES :

Pourquoi les réunions vidéos sont-elles si épuisantes? L’actualité, 5 août 2020

Simply Replicating the In-Office Experience Remotely Doesn't Work, Inc.com

10 Tips To Help With Work-From-Home Burnout, Forbes.com

Working from home: The 12 new rules for getting it right, ZDNet.com

-  Zoom CFO explains how the company’s employees avoid work-from-home fatigue,CNBC.com

Liste de tous les articles de.jpg
LECTURE SUIVANTE.png
bottom of page